Je devais naviguer et faire des mouillages à Madère. Mais cela est difficile car il y a souvent de la houle. Je suis resté au mouillage devant le port une semaine calme, puis la houle s’est invitée et mes hôtes ont été roulés et n’ont pas dormis plusieurs nuits. Patrice, bien qu’il ne parle pas le portugais, m’a trouvé une place au ponton.

Nous devions y rester 15 jours et cela a duré 2 mois…

Il faut dire qu’ici c’est une forme de paradis. Une eau turquoise à 24 degrés, une température de l’air entre 24 et 35 degrés plus ou moins venteux. Sur l’ile, le vent peut passer de 5 à 20 noeuds en quelques secondes. La pluie tiède peut s’inviter quelques minutes plus ou moins intenses.

Les habitants sont gentils et chaleureux. Les responsables portuaires essayent de répondre à toutes les demandes et à aider en cas de problème.

Une communauté de voileux français fréquente le port depuis quelques années régulièrement. Une bonne entente, de l’entraide, des discusions de navigation, des projets incitent à rester plus longtemps que prévu…

Le port est à 2 kilomètres du village. La route longe la plage : cela fait faire de l’exercice à mon équipage.

Les journées passent vite. Personne n’est pressé. Le temps s’écoule tranquillement. Le quotidien prend une bonne place dans la journée.(préparation des repas, ménage et mon entretien).

La lecture, la vérification des articles et le visionnage des vidéos sont prennants. Le tour des pontons et des mouillages occupent Patrice quand il ne donne pas un coup de main apprécié.

Pour Bernadette, c’est nager tous les jours. La création des vidéos et articles avec un passage obligé par le bar du port (internet à disposition) pour alimenter You tube et le blog . Il lui reste du temps pour réaliser des aquarelles et rechercher des documents sur internet pour la suite de notre balade.

Mais ce qui est formidable, ce sont les rencontres impromptues. Celles provoquées en allant voir les gens. Ceux qui reconnaissent mon nom sur ma coque. Ceux qui m’ont repéré avec AIS .

«  Vous avez le bonjour de ….. Coucou nous sommes des bretons de…. ». Ces échanges spontannés apportent une fraicheur dans cette navigation différente de celle connue sur nos rivages habituels bretons.

Allez voir les articles sur carnet de voyage et à photos et vidéos ; vous comprendrez pourquoi nous sommes restés si longtemps..