Départ du port de Santa Cruz de La Palma à 10h après le passage au bureau de l’immigration pour la sortie de l’Europe.
Les deux premiers jours en mer ont été laborieux: vent irrégulier et mer agitée avec une houle de travers. Patrice n’a mis que le génois pour éviter que les voiles se gênent et battent. Je tangue parfois avec plus ou moins de violence malgré mon poids. Il me manque du vent pour que cela soit plus agréable.
Les trois jours suivants, le vent était là et la houle me poussait sans trop me balancer. J’avais toute la toile. Beau temps pour trinquer à la navigation et dire au revoir à l’Europe.
Soleil le vent a décidé l’aller à Sal car les vents et la houle leur étaient plus favorables. Ils nous rejoindrons le 30 décembre.
Les deux derniers jours ont été parfois pénibles (encore) à cause de la houle (voir interview du Capitaine sur vidéos)
Patrice a pêché deux dorades coryphènes et trois bonites. Plumes, Pollicipes
et Soleil le vent n’ont pas eu cette chance. Nous avons mangé les deux bonites et mis le reste au congélateur. Les dorades coryphènes seront servis au repas de Noël que nous partagerons avec Marie, Eric du bateau Plumes et Alice, Gaëtan de Pollicipes.
Cette navigation de 7 jours a été fatigante pour l’équipage. Le corps est tout le temps en recherche d’équilibre. Heureusement qu’il y a les cachets de stugeron pour ne pas avoir le mal de mer. Cela permet la veille pendant les quarts et à Bernadette de préparer de bons petits plats malgré la houle.
Moi je suis jamais malade. Mais bon, je n’aime pas être malmené. Quand la houle provoque un vent irrégulier cela me dévente mes voiles dans le creux de la vague et une fois en haut donne un accoue. Les haubans vibrent et cela résonne dans mes entrailles. Et malgré mon poids je me balance de bâbord à tribord. Heureusement j’ai le cœur bien accroché. Cela n’est pas toujours le cas pour l’équipage.
Content d’être arrivée et accueillit par Eric et Marie (Plumes). Nous découvrons Mindelo.
C’est une découverte totalement dépaysante.
Fini l’Europe, c’est un peu l’Afrique. Il y a beaucoup de monde dans les rues. C’est très coloré et bruyant mais les gens sont gentils et souriants. Ils sont « cool ».
Il y a un peu partout de la musique : dans la rue, dans les bars et les restaurants.
Mais un levé de soleil en pleine mer entre La Palma et Mindelo vaut la peine d’être malmené. Surtout qu’il y en a eu plusieurs ainsi que des couchers de soleil. On s’en lasse jamais. C’est magique, féerique….